» 2010: Premier tour des élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Le royaume du Kongo oppose une résistance acharnée aux Portugais et finit par se tourner vers les Pays-Bas, qui ne pratiquent pas encore la traite et sont ennemis des royaumes dâEspagne et du Portugal alors unifiés. 1 La rationalité historique classique 4. Résumé (fre) Les sources de l’histoire de l’Afrique aux XIXe et XXe siècles passées en revue dans l’article portent sur l’histoire des Africains en Afrique, et plus précisément dans l’Afrique francophone au sud du Sahara, dont les États constitutifs présentent d’évidentes similitudes administratives et institutionnelles, issues d’une histoire coloniale commune. Hegel ignorait tout cela, mais ici, sans aucun doute, lâhistoire africaine rejoint lâhistoire mondiale. Les Hollandais dépêchent des navires de guerre en 1624, puis à nouveau en 1641 – permettant cette fois au Kongo de chasser les Portugais. Sources de l'histoire africaine. Moussa sâétait montré si prodigue quâil dut emprunter pour financer son voyage de retour. Par Howard W. French. On refuse à l’Afrique l’existence d’une histoire, d’une mémoire collective. Ils nâen feraient pas plus pour des dieux sur terre.â»â8 à propos des relations entre les explorateurs portugais et les souverains locaux, Bennett écritâ: «âLes deux parties cherchaient constamment à imposer leurs usages commerciaux, mais ce sont les souverains africains qui dictaient le plus souvent les termes de lâéchange. Nous nâaurions jamais rien su de son histoire si un secrétaire de la chancellerie du sultanat mamelouk en Ãgypte nâavait eu lâidée de Âdemander au successeur dâAbou Bakari II, Mansa Moussa â lequel, en 1324-1325, avait fait une longue halte au Caire sur la route de son pèlerinage à La Mecque â comment il était arrivé au pouvoir et de consigner ses propos par écrit. Câest le cas au Royaume-Uni, aux Ãtats-Unis, au ÂBrésil⦠Lorsquâon remonte plus loin dans le passé, câest toujours sous lâangle de lâesclavage, en répétant les vieux clichés sur des peuples primitifs et opprimés. «âLes inégalités entre lâEurope et lâAfrique atlanÂtique résultent essentiellement de lâasymétrie économique de leurs échanges, écrit Toby Green. Ce qui est une aberration dans la mesure où l’histoire a commencé en Afrique, terre d’apparition de l’homme et des premières civilisations étatiques attestées. Une autre source affirme quâil «âétait accompagné de 14â000 jeunes filles esclaves attachées à son serviceâ». Et cela, explique Bennett, nâapparaît absolument pas dans les histoires des pays occidentaux, qui passent directement de la conquête des îles Canaries au débarquement de Christophe Colomb en Amérique. Une façon de prouver lâauthenticité de la foi musulÂmane du Mali en affirmant quâun précédent souverain était mort en martyr en tentant de porter la religion jusquâaux confins inconnus de lâAtlantiqueâ? Mais c'est l'histoire de l'Occident. De tous les ouvrages mentionnés ici, celui de Toby Green, historien de lâAfrique lusophone au Kingâs College de Londres, est de loin celui qui couvre la période la plus vaste. Mais lâhistoire la plus fascinante du livre de Fauvelle concerne le royaume du Mali au début du XIVeâ¯siècle. Green évoque dâabord les conséquences politiques quâeut en Afrique le début du commerce avec les Européens au XVe siècle. à la tombée de la nuit, les Portugais font un second captif, une femme, quâils qualifient de «âMauresque noireâ», créant ainsi une distinction entre deux races supposées qui aura des effets profonds et durables sur la conception européenne de lâesclavage et de lâAfrique en général. En 1454, raconte Bennett, le roi Jean II de Castille intime à son neveu, le roi Alphonse V de Portugal, de se tenir à lâécart de lâAfrique, qui est sa «âconquêteâ». La plupart des ouvrages récents sur le Moyen Ãge africain soulignent que le Sahara a longtemps été considéré à tort comme une barrière séparant une Afrique théoriquement noire dâune Afrique théoriquement blanche ou arabe. Fauvelle sâévertue à démolir des thèses déjà largement discréditées Âreliant les expéditions dâAbou Bakari II à une hypothétique présence africaine dans le Nouveau Monde antéÂrieure aux voyages de Christophe ÂColomb. Dans le cas contraire, il jure de lui «âfaire la guerre, dans le feu et le sang, comme à un ennemiâ». Dans le récit quâil fait de son voyage de 1455 en Afrique, Alvise Caâ da Mosto, un navigateur vénitien au service de la couronne portugaise, parle dâun seigneur de la région du fleuve Sénégal, Budomel, en ces termesâ: «â[Ses] sujets sont respectueux et plein de révérence. Des catastrophes monétaires semblables sâabattirent sur les derniers grands royaumes ouest-africains, du fait, essentiellement, de la chute du cours de lâor qui suivit les découvertes de gisements dans le Nouveau Monde. 1. A Fistful of Shells sâouvre sur la fondation de lâempire du Mali par Soundiata Keïta aux alentours de 1235 et court jusquâau XIXe siècle. Dans «âRois africains et esclaves noirsâ»â7, lâhistorien Hermanâ¯L.â¯ÂBennett, spécialiste de la diaspora africaine à lâUniversité de la ville de New York, sâintéresse à un tout autre genre de diplomatie de lâAfrique précolonialeâ: les liens établis par les Portugais avec les royaumes africains quâils découvraient. Voyages en Afrique noire dâAlvise Caâ da Mosto (1455 et 1456), relation traduite et présentée par Frédérique Verrier (Chandeigne, 1994). Après avoir reconquis Luanda, les Portugais inondèrent de la même manière la région de coquillages, aussi bien locaux quâimportés de lâocéan Indien. Lâun de ses points forts est quâil montre, contre toute attente, que les Africains ont souvent réussi à tirer leur épingle du jeu durant les quatre siècles qui ont suivi leurs Âpremiers contacts avec les Européens. L’histoire africaine a été longtemps victime de préjugés et de considérations qui l’ont mise sous un faux jour. Aucun bateau ne revint, sauf un, dont le capitaine racontaâ: «âNous avons voyagé un long temps jusquâau moment où sâest présenté en pleine mer un fleuve au courant violent. Alphonse V, que lâon surnomme déjà «âlâAfricainâ» de son vivant, exagère ses succès en Afrique. Si de grands Ãtats très structurés tels que lâEmpire songhaï, qui avait succédé à celui du Mali, furent affaiblis et finirent par sâeffondrer, des royaumes plus petits, dont beaucoup de vassaux, prirent leur autonomie et se consolidèrent grâce aux échanges commerciaux avec les nouveaux venus. » Cheikh Anta Diop, Alerte sous les tropiques, p. 48, Présence Africaine. » L’origine de cette phrase est incertaine, mais il pourrait s’agir de la reformulation d’une phrase prononcée par l’écrivai… Dans des dessins animés de Disney, on voit des cannibales africains à peine vêtus faire mijoter gaiement leurs victimes dans dâénormes marmites suspendues au-dessus dâun feu. En effet, l’auteur de ce second livre d’histoire de la philosophie africaine connaissait nécessairement l’existence de ce travail dont il reprend par ailleurs in extenso le titre, mais n’en a pas moins fait le choix téméraire et suspect de le taire. logie et des approches de l'histoire africaine dont l'existence même était niée. Le roi Pierreâ¯II du Kongo propose une alliance aux Pays-Bas et leur demande, dans une lettre de 1623, «âquatre ou cinq navires de guerre ainsi que cinq cents à six cents soldatsâ», quâil sâengage à payer «âen or, en argent et en ivoireâ». Vieillir... mais comment et jusquâoùâ? Les sources de l’histoire africaine Ce que lâon sait moins, en revanche, câest que plusieurs grands royaumes africains usèrent de tous les moyens pour se soustraire à la traite dâesclaves et résister à la domination croissante de lâEurope. Plus dâun siècle et demi avant les voyages de Christophe ÂColomb, un souverain du Mali nommé Abou ÂBakari II aurait monté une expédition de 200 embarcations dans le but de parvenir à «âlâextrémitéâ» de lâocéan Atlantique. Dans son histoire des empires de lâAfrique de lâOuest de lâAntiquité et du Moyen Ãgeâ4, Michael Gomez, professeur dâétudes islamiques à lâUniversité de New York (NYU), fait une remarque intéressante. 1. Câest ce que confirment plusieurs Âouvrages savants mais accessibles parus récemment. Quant à Nicolas Sarkozy, il déclarait en 2007, dans son discours de Dakarâ: «âLe drame de lâAfrique, câest que lâhomme africain nâest pas assez entré dans lâhistoire. 5. Le mode de … Mieux l’histoire de l’Afrique est le début de celle de l’Humanité. Atlas catalan (1375), détail. Il vous manque un numéro de Books ? Jusqu’à une période assez récente, l’Afrique (l’Afrique noire en particulier) est considérée comme un continent sans histoire. La première inscrivait le cours de l’existence africaine dans le primitivisme ... ici en examinant des problèmes conceptuels et en démontrant la thèse de la rationalité de l’histoire africaine. Ainsi le philosophe allemand Hegel (1770-1831) déclare que « l’Afrique est une terre anhistorique ». Il nâexiste pas dâautres traces de lâentreprise dâAbou Bakari IIâ3. à cette époque, la couronne portugaise clame déjà haut et fort ses victoires dans la «âguerre justeâ» menée contre les païens africains au nom de lâÃglise catholique. Nous nâavons pas su ce qui leur advint.â» Certains historiens contemporains (Michael ÂGomez, Toby Green et John ÂThornton, entre autres) ont déduit de ce récit que la flotte avait été prise dans le violent courant des Canaries, qui passe à une latitude à peu près équivalente à celle du Mali. Avec son livre, explique-t-il, il vise à mettre à mal le récit en usage sur la montée en puissance de lâEurope, un récit selon lequel lâAfrique du début de lâépoque moderne passe directement «âde sauvage à esclaveâ». Le roi du Bénin (dans lâactuel Nigeria) et celui du Kongo (à cheval sur Âlâactuel Angola, la république du Congo et la République démocratique du Congo) refusaient catégoriquement de vendre des captifs aux Européens (mais leur en achetaient parfois) et réussirent Âpendant longtemps à empêcher les Ânouveaux arrivants de faire main basse sur dâautres ressources convoitées comme les métaux. à lâépoque des voyages de Caâ da Mosto, la couronne de Castille et celle du Portugal, les deux principaux royaumes chrétiens de la péninsule Ibérique, nâétaient pas encore parvenues à un accord à propos de leurs empires naissants et du sort à réserver à lâAfrique atlantique et à ses relations avec le reste du monde. La vieille Afrique n’ayant pas connu d’écriture, il en va de soi qu’elle n’est point d’histoire. à lâarrivée des Européens, à la fin du XVeâ¯siècle, le continent possédait des Ãtats puissants et structurés et participait aux grands courants dâéchanges commerciaux, culturels et religieux. On lâignore trop souvent, mais lâAfrique a été de tout temps le foyer de civilisations et nâa jamais été coupée de lâhistoire mondiale, contrairement à ce que lâon entend dire habituellement. 1Beaucoup s’interrogent encore sur l’existence de la bande dessinée africaine.D’autres se demandent si elle peut être considérée comme africaine. Il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel aujourdâhui.â»â1. La traite des esclaves puis la colonisation mettront fin à ce rayonnement. Constatant le goût de la population locale pour lâétoffe, les Hollandais inondèrent la région de leurs premiers textiles manufacturés, anéantissant le marché du pagne fabriqué au Kongo.
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